Relance des intervenants à la conférence de septembre

Lors de notre table ronde du mois de septembre, beaucoup de promesses ont été faites, beaucoup de belles paroles ont été prononcées … mais dans les faits, nous ne voyons rien venir mis à part des lettres porteuses de mauvaises nouvelles ! Mais nous n’allons pas baisser les bras pour autant et avec des éléments factuels, nous relançons nos interlocuteurs:

Lettre_transmission_tableau_comparatif

Errare humanum est, perseverare diabolicum!

Il est sidérant de voir une telle obstination à relier le zoning de Molinfaing à la ligne 162. Cela n’a pas de sens. Cela ne peut pas fonctionner! On parle de la lenteur de la ligne Luxembourg-Bruxelles, la 162 justement. L’Europe vient d’en remettre une couche en rabotant les subsides tellement… la modernisation de la ligne… traine en longueur. Le but est tout de même de ramener les temps de parcours à quelque-chose qui se rapproche de ce qui se faisait en 1970, du temps des juments noires. Et voilà que quelques frileuses personnalités aux idées gelées campent sur des positions indéfendables. Ah, il aura fière allure le Pandolino de la ligne 162 quand il devra pousser au cul une rame de containers hâlée par une loco 77 diesel quittant Neuchâteau à bout de soufle flanquée de sa rame containers Evergreen. C’est si simple de raccorder Molinfaing à la ligne 163 et de là rejoindre l’Athus Meuse via Libramont. L’Athus-Meuse a, rappelons-le, une vocation essentiellemnt fret / marchandises, c’est la voie royale de tous les containers vers Anvers. Mais non, mais non, continuons comme des lemmmings au bord de leur falaise à courir vers le précipice. Voici un petit blog qui vous en dira plus… et il n’est pas de nous 🙂

Les chevaliers de la table ronde

Un grand nombre de personnalités était convié à notre table ronde en gare de Bastogne Sud, voir l’Invitation à la table ronde

Table Ronde

Reportage de TV Lux lors de la seconde table ronde organisée à Bastogne à l’occasion des 25 ans des Amis du Rail le 20 septembre 2010. Ce reportage vidéo est très clair surtout sur le raccordement de Molinfaing. Édifiant!

Mais comment en sommes-nous arrivés là?

Un outil de travail performant, une artère pour la région, elle qui amenait le sang et la vie dans la cité. Tourisme de masse, colis en tous genres, marchandises en vrac, étudiants ou scouts, travailleurs courageux, comptables inquiets,…

Elle qui, avec sa puissance et rapidité, sa fierté et utilité, elle a nourri la cité dès 1869. On l’a laissé tourner à rien début des années 1980. On l’a laissé mourir d’une mort lente, d’une agonie sans soins jusqu’en 1993. Depuis mai 1993, plusieurs « Docteurs » de la rue de la Loi se sont succédés et ont été incapables de lui administrer un remède pour la réactiver (malgré son statut de fermeture provisoire), lui redonner un traitement viable… !

Au contraire, on l’a laissé crever jusqu’au bout, par manque d’attention ; s’étouffer par manque d’entretien. Aujourd’hui, avril 2010, des engins mécaniques s’acharnent sur son ossature qui n’est plus que vieux rails rouillés et traverses pourries ensevelis par des friches et autres qui, bientôt, passeront sous la flamme du chalumeau.

Et nous, qui la défendons, nous qui rappelons l’histoire et collectons les chiffres d’aujourd’hui afin de préparer demain, on nous traite de fous ou d’utopistes !

Mais où donc faudra-t-il s’exiler pour que l’on comprenne que le rail c’est la vie? Bastogne est-il redevenu un village? Bastogne la médiévale! avec ses tours en carrosse et sa diligence vers Libramont…

Est-ce donc là, tout le progrès, toute l’ambition, tout l’investissement que l’on réserve à Bastogne?

  • Bientôt la ville sera-t-elle sur groupe électrogène parce que les pylônes n’ont pas été entretenus?
  • Bientôt la ville aura-t-elle besoin de ses puits et de ses fontaines car les investissements de distribution d’eau n’ont pas été opérés?

Le rail c’est l’infrastructure. Se couper du rail aujourd’hui, c’est se couper du monde de demain.

Laissez filer le rail! Laissez donc la ligne crever! Achevez-là, c’est facile. Cela ne coutera pas cher et ne prendra que quelques semaines. Mais dites-vous bien que si le rail part aujourd’hui il ne reviendra pas, il ne reviendra pas demain, il ne reviendra pas dans 10 ans, il ne reviendra pas dans 20 ans, il ne reviendra jamais: expropriations, travaux et tracés seront trop chers et trop complexes. Fontaine, je ne boirai pas de ton eau? Bastogne sera exclue du rail et du développement futur. Oui, c’est ce choix-là qui se décide aujourd’hui sur des chiffres vieux de dix ans et une vision de 1993. Ne voyez-vous donc pas Bastogne qui a changé, qui se développe chaque jour, qui grandit? Toutes ces demeures que l’on bâtit? Sans le rail, Bastogne grandit mais s’exclut au lieu de s’ouvrir. C’est aujourd’hui, c’est maintenant que cela se joue!

Peut-on imaginer à notre époque pareil retour en arrière? Mais où faudra-t-il envoyer nos décideurs pour qu’ils constatent par eux-mêmes que c’est possible comme en Allemagne, Autriche, Suisse, certaines Régions de France ou d’Italie (avec du matériel belge…) ? Un bel exemple est la Région de la Forêt Noire, où même dans ses coins les plus reculés, les light rail ou autres trains-trams remplissent leurs offices quotidiennement.

Mais quelle est donc cette malédiction, qui fait qu’en Wallonie l’on ne soit pas capable de faire des autoroutes qui tiennent… et que, pour une infime partie des budgets de bouche-trous, on ne soit capable de maintenir un outil tel que la L163?

Non, vous ne rêvez pas nous sommes bien en Avril 2010 et cela est arrivé près de chez vous!

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L’intention de SCHOUPPE est au démontage et non à la DESAFFECTATION de la ligne!

Nos mandataires ont pris les contacts nécessaires au niveau du gouvernement fédéral, et les commissaires auprès d’Infrabel ont confirmé que l’intention de SCHOUPPE est au démontage et non à la DESAFFECTATION de la ligne. Si le Secrétaire d’Etat venait à changer sa position, il devrait passer devant le gouvernement pour proposer un arrêté de désaffectation. Ce n’est pas le cas aujourd’hui.

CR réunion publique du 22 mars sur sur le ZAE Molinfaing?

Voici les notes d’une personne présente à la réunion:

Beaucoup de réactions négatives dans le public peu nombreux, avant la fin de l’exposé d’Idelux concernant les deux enquêtes publiques. Ambiance assez survoltée et tendue. Ont asssisté à celle-ci :

  • 14 personnes concernées : propriétaires, exploitants et riverains.
  • 3 personnes d’Idélux dont Monsieur Bertrand Ligot
  • le Bourgmestre et le responsable de l’urbanisation à la commune
  • 2 anciens mandataires communaux

Quelques infos en vrac :

  • Présentation de la procédure :
    • Accusé de réception pour la Reconnaissance et l’Expropriation reçu de la DEPA le 10 février 2010 + 150 jours calendrier au max.
    • Accusé de réception de la demande de permis à l’urbanisme reçu le 11 février + 130 jours calendrier au max.
  • Idélux ne connaît pas encore les superficies exactes des emprises ( les plans portent à confusion) dont il aura besoin pour les travaux alors qu’il a déjà fait signer des conventions de vente chez 4 propriétaires sans informer les personnes que ce sont des ventes à l’amiable et hors procédure d’expropriation. Il répond que toute personne peut vendre son terrain s’il le désire et quand il le veut.
  • En 2004, lors des modifications du plan de secteur liées à l’aménagement de la ZAE et à l’inscription d’un périmètre de réservation pour le raccordement ferré, Idélux dit avoir informé les propriétaires concernés. Ceux qui étaient présents à la réunion ont tous démenti cette information. Il y a eu une affiche à la commune et une à proximité de la ZAE. Le raccordement ferré y était mentionné mais secondairement.
  • Question du public : » pourquoi ne pas attendre quelques années, que la ZAE se remplisse et qu’on soit certain que ce raccordement servira et que ce dossier n’ira pas s’ajouter aux travaux inutiles; réponse d’Idélux : le gouvernement wallon nous oblige à faire ce raccordement. Aucune mention d’autres alternatives, y compris celle de la L163…

Aux dires de Monsieur Poncin qui exproprie pour Idélux, les travaux pourraient commencer avant la fin des expropriations.
Il est en train de répartir entre certains exploitants les terrains qu’Idélux a acheté récemment. Ceux-ci vont en bénéficier gratuitement pendant 3 ans (= appât).
Après une consultation des dossiers à la commune, nous apprenons que :

  • le périmètre de réservation est assez large et Idélux peut toujours s’y étendre dans l’avenir.
  • il est prévu une plate-forme de transbordement dans la phase suivante et assez rapidement après la liaison ferrée. Celle-ci va longer le terrain de football (route de Tronquoy et le prolongement de la route des Hès).

Où vont-ils s’arrêter?
Idélux va bientôt recevoir l’arrêté de reconnaissance et d’expropriation. La commune doit renvoyer ces jours-ci, à Idelux, le dossier d’acceptation relatif au Permis de reconnaissance et d’expropriation (1ère enquête clôturée). Il nous semble que du côté administratif et autorisations, tout va très très vite.

Déferrer soit, désaffecter: certainement pas!

Suite aux travaux de démontage qui ont débuté(travaux réalisés dans un premier temps entre les BK.11 Wideumont à BK.27 Bastogne N4), on vient d’apprendre qu’un ingénieur d’Infrabel vient d’envoyer ce jour une requête au Fédéral (copie aux bourgmestres des communes concernées) pour la dépose de la ligne. Et plus précisément, une demande d’autorisation de faire démonter TOUS LES PASSAGES À NIVEAU Il faut savoir que cette opération qui rendrait la ligne en statut « désaffecté », et toutes les conséquences que cela peut engendrer. Les amis du rails se sont adressés aux élu(e)s bastognard(e)s, afin de relever ce point au prochain conseil communal. Nous en avons faitégalement part, à nos Députés et Ministres pour une mobilisation forte afin de contrer cette demande infondée. À noter que cette demande est adressée aux TROIS communes. Les passages à niveau, en cas de démontage, reviendront à charge (sans parler du coût) et «propriété» des communes. Il serait à ce stade, fort regrettable, que cette subtilité anodine aux yeux d’un novice vienne sceller définitivement le sort de la ligne.