L163: Le Combat continue

COMMUNIQUE DE PRESSE:

Lors d’une réunion avec la Ville de Bastogne, nous avons appris que celle-ci était en contact avec le Ministre Wallon de la Mobilité, Philippe Henry, afin de s’assurer qu’il n’y ait pas d’entrave au retour du rail, suite à la mise en place du Ravel, et que celui-ci se réalise de manière à permettre un retour rapide du rail. Le cas contraire serait une énième aberration…
La Ville de Bastogne est intervenue auprès du Ministre Fédéral de la Mobilité, Georges Gilkinet, concernant le fait que la SNCB ait laissé reprendre à sa charge la liaison de bus Libramont-Bastogne par le TEC, la Région Wallonne ayant accepté… Nous attendons de connaître le résultat de cette intervention.
De mon côté, j’ai été invité à une première réunion avec le Cabinet du Ministre Georges Gilkinet, concernant les futurs contrats de service public de la SNCB et de performance d’Infrabel. A cet égard, j’y ai fait référence qu’il était inadmissible qu’une ville telle que Bastogne soit la seule ville de Belgique de plus de 16.000 habitants (bassin de vie de 25.000 habitants), sans accès au rail et sur le fait que les 3 zones économiques de Bastogne se développent et pouvaient représenter une opportunité d’intégrer le train. J’y ai également évoqué un point qui tient également à cœur le Président d’IDELUX, Elie Deblire, à savoir créer un hub sur Molinfaing qui reprendrait le trafic fret depuis la scierie de Gouvy, via Bastogne, pour rejoindre Molinfaing où pourrait y être intégré des wagons en provenance de Croix-Rouge/Etalle/Marbehan, afin de former des trains complets. Le tout pourrait être géré soit par CFL cargo, soit par le Terminal Container Athus qui y voit une certaine opportunité de développement dans ces activités.
La liaison Libramont-Bastogne-Gouvy ainsi que vers Wiltz représente un potentiel voyageur (avec une population en augmentation) et fret, avec le développement de nouveaux zonings bordant la ligne 163, à hauteur de Bastogne et la scierie à Gouvy. Car, chaque jour, c’est un charroi de camions qui encombrent ses routes.

En parallèle, je suis également invité par l’Université de Liège à participer, dans le cadre du projet INTERREG UniGR-Center for Border Studies (Centre d’étude sur les frontières de l’Université de la Grande Région), à une réunion du réseau transfrontalier des chercheurs et acteurs du développement territorial de la Grande Région. A ce titre, je ne manquerai pas de faire part de l’importance de Bastogne.

J’espère que ces informations vous conviennent. Je reste à votre disposition si besoin.

Bien à vous,
Michaël JACQUEMIN Porte-parole des Amis du Rail ARH Luxembourg A.S.B.L.GSM: 0032/478-50.25.18

Revue de presse: La DH, La Meuse Luxembourg

Mobilité douce et emprunte carbone — Comment améliorer le multimodal?

La province de Luxembourg, la plus grande de Belgique, est véritablement le poumon vert de la Belgique et à ce titre son statut mérite d’être préservé autrement que par la seule transformation d’anciennes lignes ferrées en pistes cyclables…

Pour autant la mobilité douce est importante mais elle doit être pensée dans une approche globale de la réduction de l’emprunte carbone.

En effet, peut- on accepter que 7 jours sur 7 des centaines de camions transitent par notre province en polluant notre environnement alors que la solution ferroviaire reste la seule à garantir une décarbonation durable de notre région qui plus est, lorsque cela est inscrit dans les lignes de route de la politique de ce gouvernement fédéral.

La province de Luxembourg dispose d’une infrastructure ferroviaire qui a souvent fait l’objet de simplifications et de suppressions de lignes sans que le monde, politique et économique, ne se préoccupe des conséquences à court terme.

Pourtant, la décarbonation de la province de Luxembourg ne pourra se faire efficacement que grâce au ferroviaire. La Suisse a compris ce concept depuis longtemps. Pour information, la tonne/km transportée par fer a une emprunte carbone 8 fois moindre que la tonne transportée par camion.

On entend régulièrement de la part d’Infrabel que la ligne qui vient d’être supprimée ne sera à nouveau rendue exploitable que s’il y a un projet solide…

On peut se poser la question du rôle sociétal d’Infrabel sociétaire de l’état, dans les projets de développement durable… C’est évident qu’une ligne fermée ou supprimée ne va pas intéresser les professionnels du transport ce qui motive Infrabel avec l’accord de tous les niveaux de pouvoir de continuer le démantèlement de lignes dans notre province.

Si l’on se donne le temps de la réflexion et de l’étude on s’aperçoit que la province offre encore des opportunités de développement du transport par fer à condition de se poser les bonnes questions et d’y répondre rapidement :

La première question étant : Les acteurs politiques et économiques régionaux ont-ils la volonté d’investir sur des projets de développement ferroviaire pour assurer un développement durable de nos ressources ?  La réponse est essentielle.

La seconde question étant : Que faut-il comme infrastructure efficace pour attirer les clients potentiels et permettre un modal shift à savoir le transfert du camion vers le rail ?

Les infrastructures existent mais elles sont soit supprimées, soit en passe de l’être, soit inadaptées.

La troisième question étant : Existe-t-il des acteurs du secteur ferroviaire intéressés par ce schéma de transport ?

Oui, c’est évident que sur le corridor fret Nord-Sud, avoir des possibilités de chargement et de massification de volumes au niveau de la province de Luxembourg intéresse fortement les entreprises ferroviaires. Seul le Terminal Container d’Athus est actif et c’est insuffisant. Ce secteur qui est privé est d’ailleurs appelé à se développer plus facilement grâce au 4° paquet ferroviaire qui rend l’accès possible au ferroviaire pour des moyennes entreprises.

Donc en plus de la décarbonation, il y a de la création et de la diversification de l’emploi.

Comment faire et quel projet ?

Le site logistique de Molinfaing est bien situé mais inadapté pour le ferroviaire, les accès sont difficiles, les derniers essais l’ont montré mais rien d’impossible.

 Une étude simple avec les acteurs du secteur des entreprises ferroviaires mettrait en évidence les points à corriger et à développer pour rendre ce site efficace.

La ligne 155 actuellement condamnée doit être à nouveau exploitable, cette voie a un véritable potentiel de chargement et de stockage.

La ligne 163 qui est suspendue depuis bien trop longtemps avait et a depuis le développement industriel de la région de Bastogne aussi un potentiel pour les chargeurs. La réouverture complète ou partielle de cette ligne avec sa connexion possible sur Molinfaing est un véritable point positif. Celui-ci pourrait être d’ailleurs connecté avec Courtil.

L’objectif étant d’alimenter le site de Molinfaing comme un hub marchandises avec des possibilités de stockage et de chargement pour le trafic combiné. Ce type de trafic est une part importante de la solution du transport marchandises qui ne fera qu’augmenter les prochaines années.

L’intérêt du site de Molinfaing c’est sa capacité de développement et ses possibilités de connexion avec le port d’Anvers et le dry port de Liège tout en étant une étape obligée pour le transit routier.

Tout cela à un coût mais la transition écologique aura coût pharamineux si un projet de ce type ne se développe pas en province de Luxembourg.

La mobilité douce n’est pas oubliée, elle reste bien présente et elle sera la première à profiter de la réouverture de lignes régionales comme la ligne 163 et la ligne 155.

Acceptera-t-on de maintenir un transit routier qui ne cesse d’augmenter à travers notre province ? Regardez un peu l’exemple d’Etalle et sa route en piteux état depuis des années, qu’emprunte un charroi de camion chaque jour pour se rendre à l’usine Valert, alors que le rail est juste à côté.

Il serait temps de se mettre autour de la table avec les vrais acteurs et de définir des priorités réalistes cohérentes pour la décarbonation de la province de Luxembourg qui occupe une position géographique et stratégique unique en Europe.

Il y a assez d’entreprises demandeuses et qui œuvrent/militent en faveur de l’écologie, tant dans le secteur du bois que l’agroalimentaire et autres dépôts important de carburant (Esso sur Bastogne, Total sur Marbehan).

Soyons créatifs, prouvons notre ardeur d’avance, c’est l’avenir de la province de Luxembourg !

Bien à vous,

Michaël JACQUEMIN

Porte-parole des Amis du Rail ARH Luxembourg A.S.B.L.

GSM : 0032/478-50.25.18

Revue de presse: L’Avenir Luxembourg